Les perturbations locales d’origine anthropique sont connues pour induire un basculement d’un écosystème dominé par les espèces pérennes vers un écosystème dominé par les espèces opportunistes.
L’indicateur EEI (Ecological Evaluation Index), créé en Grèce, propose d’utiliser les macroalgues comme bioindicateurs de ce basculement, en mesurant le taux de recouvrement de deux groupes fonctionnels :
- le groupe 1, ESG (Ecological Status Group) I, comprenant les espèces pérennes, qui possèdent un thalle épais ou calcaire, se développent lentement et ont un cycle de vie long,
- le groupe 2, ESG II, comprenant les espèces opportunistes qui sont des algues filamenteuses avec un cycle de vie rapide.
Cet indicateur concerne l'étage infralittoral rocheux dominé par Cystoseira spp.
- Pas besoin d’un site de référence, la liste des espèces appartenant aux deux groupes fonctionnels suffit.
- Indice basé sur un échantillonnage saisonnier, il reflète donc des conditions environnementales moyennes et intègre les blooms saisonniers de certaines espèces d’algues vertes
- Des hautes valeurs de l’indice EEI indiquent un intérêt écologique et économique important de la zone.
- Possibilité de comparer les valeurs de l’indice à différentes échelles et zones géographiques.
- Echantillonnage destructif
- Groupes ESG I et II variables selon la zone d’étude (par exemple, sur les récifs coralliens, les espèces considérées comme opportunistes possèdent parfois un thalle épais et un cycle de vie long).
- Connaissance de la biologie des algues nécessaire pour les placer dans les groupes ESG I et ESG II.
- Les groupes ESG I et ESG II comprennent une variation considérable de réponses fonctionnelles.
- Une identification exacte des limites des ESG et des ESC pourrait améliorer la précision de l'EEI.
- L'identification des relations des ESG aux différents types de stress / perturbation ou états des écosystèmes pourrait améliorer la spécification EEI.