Acquisition des données : prélèvements et relevés pour le calcul du CARLIT

Source des données
Les données sont acquises dans le cadre du réseau DCE Benthos Macroalgues, au niveau de la façade Méditerranée. L'acquisition des données est réalisée par l'Institut Méditerranéen d'Océanologie (MIO).
Stratégie spatiale
Les communautés (compositions spécifiques, abondances) sur les substrats rocheux sont cartographiées à partir d’une petite embarcation longeant la côte au plus près du littoral et se déplaçant à une vitesse de 4-5 km/h. La méthode ne s’applique donc pas à des masses d’eau dont la côte est sableuse. De même, les ports et les marinas ne sont pas l’objet de cette méthode de surveillance dans la mesure où ces zones sont trop perturbées (Blanfuné et al., 2017a).
L’ensemble du littoral rocheux méditerranéen français, Corse incluse, est cartographié, ce qui représente plus de 4500 km de linéaire côtier à l'échelle 1/2500eme. Ce sont ainsi 40 masses d’eau qui sont évaluées via cet élément de qualité biologique au titre de la DCE.
Stratégie temporelle
Le suivi doit être réalisé au printemps (entre mai et juin), tous les trois à six ans en fonction des perturbations majeures ou des travaux modifiant les communautés analysées.
Moyens humains et matériels
Moyens humains : 1 pilote et 3 opérateurs (1 pour l’utilisation du GPS, 1 pour la géomorphologie, 1 pour les communautés algales).
Moyens matériels : embarcation légère, orthophotographie ou photographie aérienne, liste des espèces.
Protocole de récolte
  • Sur le terrain

Les relevés sont réalisés exclusivement in situ à partir d’une petite embarcation longeant les côtes au plus près du rivage (3m) et à faible vitesse (4-5 km/h) (Figure 1). La présence des différents types de communautés macroalgales est notée directement sur une orthophotographie ou une photographie aérienne. L’échelle de ces supports a été adaptée (1:2500) pour permettre la cartographie des petits tronçons. Un trait de côte nommé CARLIT, à l’échelle 1/2500ème, a été créé sur la base du trait de côte Histolitt® de l’IGN. La liste des communautés et espèces concernées a été déterminée par Ballesteros et al. (2007). De plus, une échelle de sensibilité écologique aux perturbations est établie pour chaque communauté avec un gradient allant de 1 à 20 en fonction de cette sensibilité. Les communautés ayant les niveaux de sensibilité les plus forts représentent les communautés les plus stables (climax) de la zone littorale. Cette liste a été mise à jour par Blanfuné et al. (2017a). Les caractéristiques géomorphologiques des secteurs étudiés sont également relevées en fonction des critères suivants : blocs naturels, côte basse naturelle, côte haute naturelle, blocs artificiels, côte basse artificielle, côte haute artificielle.

Figure 1 : Schématisation de la cartographie de l’abondance des communautés étudiées avec la méthode CARLIT (Blanfuné et al., 2017b).

  • Au laboratoire :

Les informations, récoltées sur le terrain (communautés présentes, abondance, géomorphologie, nature du substrat, présence et sensibilité des espèces ou communautés algales d’intérêt et longueur de côté associée), sont transcrites sur un support cartographique géoréférencé dans un SIG. Le logiciel utilisé est ArcGIS. Chaque secteur investigué est ainsi caractérisé par la présence d’une espèce ou communauté macroalgale sur une longueur donnée, accompagnée de sa sensibilité et de sa typologie géomorphologique. Les longueurs sont exprimées en mètre. La précision de cette valeur peut être évaluée en connaissant la précision du pointé sur la couche de référence et celle de cette dernière. Dans le cas présent, la précision de la saisie des données sous SIG est de 2-3 mètres.

Base(s) de données utilisée(s)
Base de données Quadrige²