Identification et inventaire de l'avifaune observée

Stratégie temporelle
La collecte de données est réalisée en deux visites en prenant soin de laisser passer un délai suffisant après les grandes marées d’avril qui inondent les herbus, avec un premier passage courant mai, et un second courant juin
Moyens humains et matériels
2 observateurs par visites sur une durée de 3 à 4 heures
Protocole de récolte

La méthode adoptée s’apparente à un dénombrement de type quadrat allégé.

Les observateurs parcourent le terrain de manière à couvrir la plus grande surface possible de la zone étudiée.

De part et d’autre de leur cheminement, les observateurs notent le plus précisément sur un fond de plan orthophoto la localisation de tous les contacts obtenus avec des oiseaux, en indiquant systématiquement le comportement observé – chant, couple, alarme, transport de matériaux, transport de nourriture, etc., soit tous les indices permettant d’évaluer le statut de nidification des oiseaux observés – et le cas échéant le nombre d’individus en précisant le sexe et l’âge.

Les parcours sont définis de manière à couvrir la surface la plus importante possible. Ils suivent un tracé en zigzag, dessinant des lignes plus ou moins parallèles espacées de 300 à 400 m. L’observateur suivant le tracé couvre théoriquement une bande de 150 à 200 m de part et d’autre de son itinéraire, distance maximale qui en milieu très ouvert comme les herbus permet la détection de la plupart des espèces présentes, qui de plus réagissent souvent au passage des observateurs (chant, mouvement, alarme).

Echantillonnage par pots-pièges type Barber

Stratégie spatiale
8 pots-pièges posés par station avec un espacement de 10 m entre chaque piège
Stratégie temporelle
Echantillonnage printanier : saison la plus favorable à la capture des invertébrés en marais salés

1 relevé par semaine pendant 5 semaines : 35 jours d'activité pour chaque piège
Protocole de récolte

L’échantillonnage sur chaque station a été réalisé à l’aide de la pose de 8 pots-pièges de type Barber espacés de 10 m.

Actifs de jour comme de nuit, ils permettent de capturer en continu les arthropodes se déplaçant au sol, ce dans un rayon de 10 mètres autour du piège.

Les pièges utilisés sont composés d'un pot, d'un cylindre creux et d'un entonnoir.

Le cylindre est enterré dans le substrat, sa partie supérieure affleurant le sol, et le pot logé à l'intérieur.

Un entonnoir est utilisé pour canaliser les invertébrés dans le pot et limiter la prise de petits vertébrés.

Le produit conservateur utilisé est un mélange de saumure (300g/l) ; quelques gouttes d'agent mouillant (liquide vaisselle) sont ajoutées pour diminuer la tension de surface et ainsi empêcher les espèces capables de marcher sur l'eau de s'échapper.

Afin de réduire l'évaporation du mélange ou sa dilution par l'eau de pluie, il est important de prévoir un chapeau, représenté ici par une plaque de plastique alvéolé.

Le contenu des différents pièges est ensuite trié pour conserver les invertébrés dans de l’éthanol à 70° avant leur identification, leur dénombrement et leur pesée. Pour les amphipodes, une étape supplémentaire de séchage en étuve à 100°C pendant 5 jours a été ajoutée au protocole avant leur comptage, identification et pesée de la biomasse.

 

Echantillonnage de l'ichtyofaune

Stratégie spatiale
Sur le terrain, sur chaque site, la mise en place du protocole de suivi s’effectue idéalement sur deux stations :

- Une station « de référence », présentant des conditions standardisées, étant la moins anthropisée possible et permettant ainsi des comparaisons inter-sites des communautés ichtyologiques de prés salés « typiques ».
- Une station représentative de l’état écologique du site ou soumise à une ou plusieurs pratique(s) de gestion en place, permettant de tester l’influence d’un facteur (la fauche ou le pâturage par exemple) sur l’utilisation de l’habitat par les communautés ichtyologiques.

Le chenal échantillonné peut aussi bien être un chenal principal qu’un chenal secondaire ou tertiaire. Toutefois, il est préférable que les poissons ne puissent pas contourner les engins de pêche ou regagner la mer via un autre chenal, au risque d’induire un biais de sélection. Il est également souhaitable que le niveau d’eau à la station ne soit pas trop bas, pour favoriser l’entrée des poissons et pour permettre de réaliser plusieurs relèves de pêche, tout en ne dépassant pas 2 m, pour ne pas réduire l’efficacité des engins utilisés. Enfin, la station doit être suffisamment exondée à l’étale de basse mer pour s’assurer qu’un maximum d’individus quittent le chenal et ne restent pas en amont des engins.
Stratégie temporelle
Les suivis sont réalisés sur chaque station au minimum tous les deux ans, à trois dates par an : en mai, en juillet et en septembre. Afin de respecter les contraintes liées à la hauteur d’eau, il est proposé dans le protocole d’effectuer les pêches lors de coefficients de marée compris entre 70 et 90 (ces valeurs indicatives sont évidemment à adapter en fonction des sites). Dans tous les cas, le coefficient de marée, l’heure théorique de la marée haute et la hauteur d’eau à la station marégraphique la plus proche sont consignés à l’occasion de chaque pêche.
Moyens humains et matériels
- Verveux à ailes de maille 4 mm
- Filet droit de maille 26 mm
- Filet trémail de maille 50 mm
- Ichtyomètre
- Peson
- Bacs
- Scalpel
- Loupe binoculaire
- Balance de précision
- Sonde multiparamètres
Protocole de récolte

L’échantillonnage de l’ichtyofaune et de la carcinofaune dans les chenaux des prés salés constitue le socle commun du protocole de suivi et est donc appliqué sur l’ensemble des sites contributeurs.
Concrètement, les captures sont réalisées en utilisant trois engins de pêche de 2 m de hauteur, mis en place au moment de l’étale de pleine mer et disposés de l’amont vers l’aval du chenal dans l’ordre suivant : un verveux à ailes de maille 4 mm, un filet droit de maille 26 mm et un filet trémail de maille 50 mm

Dès leur mise en place, un chronomètre est lancé et les engins sont ensuite relevés périodiquement (en théorie, toutes les 20 minutes ) jusqu’à la fin du jusant, ou jusqu’à ce que le niveau d’eau soit trop faible dans le chenal échantillonné. Lors de chaque relevé, les individus capturés sont triés et comptés avant d’être relâchés à l’aval du dernier engin de pêche. Toutefois, les mortalités devant être évitées au maximum, les phases de tri et de comptage sur le terrain peuvent s’avérer délicates lors de captures d’effectifs conséquents. Dans ce contexte, il sera plutôt préférable de procéder à un sous-échantillonnage sur les plus petits poissons (longueur fourche Lf < 15 cm) et crustacés (largeur céphalothoracique Lc < 3 cm), permettant d’estimer le nombre réel d’individus échantillonnés a posteriori par le biais d’un calcul de fractionnement.


A l’issue de chaque campagne, 30 poissons de taille Lf < 15 cm des espèces « cibles » obligatoires (le bar européen, le bar tacheté) doivent être conservés à des fins d’analyses ultérieures de biométrie et de contenu stomacal en laboratoire. Au besoin, et si possible, 30 individus représentants des espèces « cibles » optionnelles (le gobie tacheté, le gobie buhotte, l’athérine prêtre, l’épinoche à trois épines, la dorade royale Sparus aurata) peuvent également être ajoutés aux autres individus conservés pour les analyses en laboratoire. Les individus les plus grands (Lf > 15 cm ; Lc > 3 cm), moins fragiles, doivent préférentiellement être identifiés, mesurés et pesés sur le terrain à l’aide d’un ichtyomètre et d’un peson, pour pouvoir ensuite être relachés dans le chenal.


Une fois ramenés au laboratoire, les individus conservés pour analyse de leur contenu stomacal sont disséqués par incision ventrale et sections à la fin de l’œsophage et au début de l’intestin, afin d’en extraire l’estomac. Ce dernier est ensuite pesé avant d’être vidé de son contenu afin d’identifier, compter et peser les proies présentes dans le bol alimentaire (l’enveloppe de l’estomac vidé est également pesée). Cette analyse permet notamment d’évaluer la fonction trophique des prés salés pour les poissons, en associant ces données aux données biométriques, ainsi qu’à l’identifiant de la relève de pêche.


En complément des mesures réalisées sur le terrain, le protocole d’évaluation des fonctions écologiques des prés salés pour l’ichtyofaune propose également la collecte de paramètres contextuels tels que la température, la salinité et l’oxygène dissous au début et à la fin de chaque relève de pêche ainsi que d’autres paramètres en lien avec la météorologie et l’éphéméride.

Abondance spécifique

Stratégie spatiale
Points de relevés positionnés de manière systématique et régulière tous les 50m sur tout le compartiment tidal de la réserve. Chaque point de relevé est caractérisé par une aire de 16 m2 (4x4 m) délimitée sur le terrain au moment du relevé, au sein de laquelle sont disposés cinq quadrats de 1 m² (1 x 1 m) (un au centre, et un à chaque coin).
Moyens humains et matériels
Un quadrat de 1m² (1*1m), Global Positioning System (GPS), une cordelette de 4m, 4 piquets en bois, grille de relevé de terrain
Protocole de récolte

Sur l'ensemble du compartiment tidal de la RNN :

  1. Déploiement d'un maillage régulier de placettes de 16 m² espacées de 50 m les unes des autres
  2. Au sein de chaque placette, positionner 5 quadrats de 1 m² (un au centre, et un à chaque coin)
  3. Procéder au relevé du taux de recouvrement de Limonium auriculiursifolium subsp. Auriculiursifolim au sein de chaque quadrat