Compartiment 6 à 10 : poissons prédateurs d’invertebrés, omnivores, piscivores, planctonophages et céphalopodes

Source des données
La distribution spatiale et temporelle des poissons de l’habitat infralittoral rocheux à algues photophiles varie en fonction du moment de la journée, de la saison et de la profondeur. Les poissons ont été séparés en 5 compartiments fonctionnels en accord avec le statut trophique des espèces à l’âge adulte. On distingue ainsi les herbivores (compartiment 6) incluant les espèces dont le régime alimentaire est principalement les macroalgues et l’herbier. La saupe est la seule espèce de ce groupe commune à la Méditerranée nord-occidentale malgré la tendance au réchauffement climatique qui peut augmenter l’abondance de certaines autres espèces. Les omnivores (compartiment 7) présentent un régime alimentaire diversifié et incluent comme espèces les sars Diplodus spp. et les muges (Mugilidae). Les poissons prédateurs d’invertébrés (compartiment 8) incluent les espèces dont le régime alimentaire est composé d’invertébrés comme les annélides, les crustacés et les mollusques. Par la suite, les compartiments 7 et 8 sont regroupés afin de calculer la biomasse humide totale des poissons omnivores et prédateurs d’invertébrés. On inclut également dans ce compartiment les céphalopodes. Les piscivores (compartiment 9) ont un régime alimentaire préférentiellement composé de poissons même s’ils peuvent se nourrir également d’invertébrés. Les planctonophages (compartiment 10) incluent deux catégories : les consommateurs exclusifs de zooplancton comme les castagnoles, les athérines, les sardines et les consommateurs omnivores qui vont consommer à la fois du zooplancton et de la matière organique particulaire comme les bogues ou les oblades.
Protocole de récolte

L’acquisition de la donnée sur le terrain se fait par comptages visuels, de la même manière que pour l’écosystème de l’herbier à Posidonia oceanica à l’exception de la dimension des transects qui est de 25 m de long sur 4 m de large. Chaque transect couvre une surface de 100 m² et on effectue 10 comptages entre 10:00 et 16:00.

Lors du comptage de poissons, le transect est déroulé par le plongeur qui effectue le recensement. Afin de limiter les manipulations de déroulement et de ré-enroulement du transect, il est possible d’effectuer 3 comptages de poissons sur un transect déroulé : 1 au niveau du transect, un à gauche lors du retour puis un à droite lors d’un nouveau passage. Ces 3 recensements sont parallèles entre eux et à une distance permettant de garder à vue le transect mais suffisante pour ne pas perturber les comptages par le passage répété du plongeur. Cette distance dépend de la visibilité et doit être au minimum de 5 m.