Source des données
Le compartiment des bio-constructeurs est composé de macroalgues et d’invertébrés. Les macroalgues bio-constructrices sont essentiellement des algues rouges calcaires ou Corallinaceae mais aussi des algues calcifiées de la famille des Peyssonneliaceae. Ce compartiment est évalué par 2 paramètres. Le premier paramètre consiste à recenser les espèces bio-constructrices parmi les 32 espèces listées dans le rapport de référence (Ruitton et al., 2017). Le deuxième paramètre est la détermination du nombre de strates participant à la bio-construction et leur recouvrement. 3 strates ont été déterminées en fonction de la hauteur de la construction au-dessus du substrat sous-jacent. Ces strates sont celles déjà utilisées par d’autres indices de qualité du coralligène (indicateur COARSE). Ainsi, la strate basale est la strate la plus basse de 0 à 1 cm de hauteur, composée généralement d'espèces encroutantes comme des algues calcaires encroutantes peu complexes ou des bryozoaires encroutants. La strate intermédiaire est caractérisée par des organismes à croissance verticale modérée d’une hauteur comprise entre 1 et 10 cm, comme certaines espèces des bryozoaires dressés. Enfin, la strate supérieure est la strate d’une hauteur supérieure à 10 cm, comme celle formée par des grandes colonies de grands bryozoaires.
Protocole de récolte
Les informations pour le premier paramètre concernant les espèces de bio-constructeurs sont récoltées grâce à des observations in situ, mais également par des prises de photographies et de vidéos qui seront analysées ultérieurement. Aucun prélèvement n’est effectué. A noter que parmi les espèces de la liste, certaines sont facilement identifiables (comme par exemple le faux corail Myriapora truncata ou le corail jaune solitaire Leptopsammia pruvoti, mais d’autres le sont beaucoup moins, comme les algues calcaires par exemple. L’acquisition de ce paramètre demande donc de l'entraînement et de bonnes connaissances scientifiques. Il faut également s’appuyer sur des prises de vue de qualité, de préférence réalisées en macrophotographie, afin de pouvoir revenir sur les observations et interroger à posteriori des experts. Si les plongeurs ne se sentent pas capables de renseigner ce paramètre, il vaut mieux ne pas le prendre en compte et utiliser uniquement le second paramètre. Dans ce cas, la note de l’EBQI sera dégradée ainsi que l’IDC.
Le second paramètre concernant le nombre et le recouvrement des strates est renseigné à partir des observations faites in situ mais également par des prises de photographies et de vidéos.