Le premier paramètre consiste à recenser les espèces de macrophytes non constructeurs parmi les 33 espèces figurant dans une liste (Ruitton et al., 2017).
Le deuxième paramètre est la détermination du recouvrement du substrat bio-construit par les macroalgues non perturbatrices, c’est-à-dire n’étant pas introduites ou tolérantes (cf. Ruitton et al., 2017). Certaines espèces introduites peuvent présenter des caractéristiques invasives comme les caulerpes Caulerpa cylindracea, Caulerpa taxifolia, ou certaines algues filamenteuses comme Womersleyella setacea. D’autres espèces dites tolérantes peuvent proliférer dans certains cas de perturbations comme par exemple le béret basque Codium bursa qui prolifère sur le coralligène dégradé et soumis à des apports de matière organique importants.
Le troisième paramètre est la détermination du nombre de strates algales. Quatre strates algales ont été retenues en fonction de la hauteur de la végétation. La strate arborescente est la strate la plus haute de la végétation, généralement formée par de grandes algues dont la hauteur dépasse 10 cm. Cette strate inclut notamment les espèces pérennes des genres Cystoseira ou Sargassum. La strate arbustive comporte des espèces dépassant rarement 10 cm comme par exemple les Dictyotales, Halimeda tuna ou Halopteris filicina. La strate gazonnante est formée par les petites algues filamenteuses d’une hauteur maximale de 1 cm environ. Enfin la strate encroûtante inclut toutes les espèces dont le développement est encroûtant c’est-à-dire recouvrant de manière uniforme le substrat et avec un développement enrobant le support, comme Codium coralloides ou Palmophyllum crassum.
Les informations pour le premier paramètre concernant les macroalgues non constructrices sont récoltées grâce à des observations in situ, mais également par des prises de photographies et de vidéos qui seront analysées ultérieurement. A noter que parmi les 33 espèces de la liste certaines sont facilement identifiables comme par exemple la monnaie de Poséidon Halimeda tuna ou le Sphérocoque Sphaerococcus coronopifolius mais d’autres le sont beaucoup moins. L’acquisition de ce paramètre demande donc de l'entraînement et de bonnes connaissances scientifiques. Il faut également s’appuyer sur des prises de vue de qualité, de préférence réalisées en macrophotographie afin de pouvoir revenir sur les observations et interroger a posteriori des experts. Si les plongeurs ne se sentent pas capables de renseigner ce paramètre, il vaut mieux ne pas le prendre en compte et utiliser uniquement les deux autres paramètres. Dans ce cas-là, la note de l’EBQI sera dégradée ainsi que l’IDC.
Le second paramètre concernant le recouvrement des macroalgues est déterminé à partir des 30 quadrats photographiques de 0,5 m × 0,5 m pris le long d’un transect de 40 m de long. Ce transect doit être disposé à une profondeur à peu près constante et donc pas dans le sens de la pente. Chaque quadrat est analysé afin d’estimer le recouvrement total des macrophytes. L’évaluation finale de ce paramètre est la moyenne du recouvrement des macrophytes dans chaque quadrat photographique.
Le troisième paramètre concernant le nombre des strates est renseigné à partir des observations faites in situ mais également à partir des prises de vue (photographies et vidéos).