Moyens matériels : bateau, GPS, 2 plaques de notation, profondimètre/compas, thermomètre, quadrat (50 × 50 cm) conçu pour photoquadrat, appareil photo Nikon D810 (capteur 24 × 36 mm, résolution 36,3 millions pixels), transect de 20 m, ordinateur avec le logiciel CPCe 4.1, pige graduée de 1 m.
Trois types de mesures sont réalisés sur chaque station de terrain lors de deux plongées :
- Description générale (n’entre pas dans le calcul de l’indicateur) :
Sur site (localité géographique), les coordonnées GPS sont relevées à partir du bateau. Le plongeur note les informations suivantes :
- Le type physionomique (paroi, massif) du coralligène ;
- La présence de structures particulières ;
- La porosité, anfractuosité, complexité des concrétions ;
- La présence, nature et hauteur des différentes strates ;
- L’orientation géographique ainsi que l’orientation par rapport au courant ;
- L’extension bathymétrique du coralligène et les limites d’extension bathymétrique des gorgonaires et autres espèces remarquables ;
- Les impacts anthropiques ;
- L’inclinaison, la température, la visibilité ;
- Les espèces particulières observées.
Pour chaque site les assemblages coralligènes sont décrits en cinq typologies, suivant la complexité structurale (Figure 1) :
- Typologie 0 : roche nue sans aucune bioconstruction présentant néanmoins des espèces associées à l’habitat coralligène. Le coralligène Typologie 0 correspond plutôt à l’habitat de la roche du large ;
- Typologie 1 : roche majoritairement sans bioconstruction avec, localement, des petites concrétions organiques isolées ou sous forme de « bourrelets » ;
- Typologie 2 : encroûtements coralligènes plus continus formant de petites cavités majoritairement centimétriques, quelques décimétriques ;
- Typologie 3 : coralligène continu avec des cavités de taille centimétrique et décimétrique ;
- Typologie 4 : coralligène type "gruyère" avec présence de quelques cavités métriques ;
- Typologie 5 : coralligène très creusé avec des bioconstructions alvéolaires.
Figure 1 : Typologie des assemblages coralligènes.
- Quadrats photographiques :
A chaque station d’échantillonnage (un site peut comprendre entre une et quatre stations), 30 photographies de quadrats de 2500 cm² (50 x 50 cm) sont réalisées à l’aide d’un appareil Nikon D810 (capteur 24x36 mm, résolution 36,3 millions pixels) sur une même profondeur, le long d’un transect de 20 m (Deter et al., 2012b). Lors de l’analyse des photos, le logiciel CPCe répartit 64 points aléatoirement sur chaque quadrat. L’identification de la nature des espèces ou substrat sur lesquels sont disposés ces points permet de calculer des pourcentages de recouvrement ou des proportions relatives (Deter et al., 2012a, 2012b). Une version CPCe 4.1 « coralligenous assemblage version » a été spécialement conçue dans le cadre de RECOR pour la surveillance du coralligène et est librement téléchargeable sur www.medtrix.fr.
- Démographie des espèces érigées - gorgones (n’entre pas dans le calcul de l’indicateur):
Sur chaque site, sont estimés la densité des gorgones, leur structure en taille et leur état. Ces données permettent de surveiller l’état de santé des populations. La taille des colonies est évaluée à profondeur fixe à partir d’un quadrat de 2 m² (8 quadrats de 50 x 50 cm). Pour la taille, une mesure de la hauteur et de la largeur est faite à 5 cm près à l’aide d’une pige graduée. Les gorgones sont catégorisées en fonction de leur taille : petite (<10 cm), moyenne (10-50 cm) et grande (>50 cm).
Le taux de nécrose des espèces érigées (mortalité de tout ou une partie de la colonie) est estimé à partir de 30 quadrats aléatoires de 50 x 50 cm (à une même profondeur) selon les classes suivantes :
- 1 : 0% de surface nécrosée, colonie indemne de toute marque ;
- 2 : < à 10 % de surface nécrosée ;
- 3 : 10 à 25 % de surface nécrosée ;
- 4 : 25 à 50 % de surface nécrosée ;
- 5 : 50 à 75 % de surface nécrosée ;
- 6 : 75 à 100 % de surface nécrosée ;
- 7 : 100 % de surface nécrosée, colonie entièrement morte.
Ces nécroses sont également datées (par la colonisation) et leur distribution est notée (localisée ou diffuse).