Source des données
Données des partenaires du Life pêche à pied de loisir et suivis poursuivis par les structures locales
Stratégie spatiale
station d’étude déterminée à l’échelle d’un champ de blocs, observation réalisée à distance (afin de ne pas influencer le comportement des pêcheurs), au niveau d’un promontoire rocheux qui surplombe le champ de blocs étudié, par exemple ou sur l’estran « fondu » parmi les pêcheurs.
Selon l’étendue du Parc, plusieurs stations d’étude représentatives de l’ensemble du territoire peuvent être définies afin de couvrir les différents profils ou comportements des pêcheurs d’un secteur à l’autre.
Le choix de(s) la station(s) d’étude se fait à partir de critères d’enjeux vis-à-vis de la pression de pêche à pied de loisir (le champ de blocs doit être fréquenté régulièrement) et sur des critères d’accessibilité ; il peut correspondra à l’ensemble du champ de blocs dans certaines situations.
Mais généralement une délimitation de la station est nécessaire car l’habitat est souvent fractionné par l’émergence d’affleurements ou l’apparition de pointes rocheuses ou encore par la présence de zones de blocs mobiles ensablées qui ne présentent pas d’intérêt pour les pêcheurs à pied et donc, pour l’application des suivis écologiques.
Les champs de blocs peuvent prendre une grande diversité de formes et de structures selon les sites et les territoires Ainsi, certains d’entre eux sont de petite taille, disposés en arcs de cercle et naturellement bornés par des pointes rocheuses (cas de nombreux champs de blocs du nord de la Bretagne). D’autres à l’inverse sont très étendus le long du linéaire côtier sur plusieurs centaines de mètres voire sur plusieurs kilomètres (cas des champs de blocs des Pertuis-Charentais ou de la Rade de Brest en Bretagne).
Dans le premier cas, la délimitation de la station d’étude pour la mise en œuvre des suivis champs de blocs (comptages, suivis comportementaux, suivis écologiques) se fait rapidement : les éléments physiques et biologiques qui limitent naturellement l’habitat champ de blocs sont utilisés (zones de platier rocheux, falaises, ceinture algale à Fucus serratus et Rhodophycées en mélange qui marque la limite haute du champ de blocs…). Selon l’étendue du champ de blocs, il est possible que la station d’étude corresponde au champ de blocs dans sa totalité.
Dans le second cas, il est nécessaire de définir des interruptions dans le linéaire du champ de blocs (linéaire vertical et/ou horizontal) de façon à définir une station d’étude qui ne soit pas trop vaste et permettre la réalisation des suivis à une échelle représentative des impacts potentiels du retournement des blocs par les pêcheurs à pied de loisir. Dans ce contexte, la zone d’étude sélectionnée correspond le plus souvent à celle qui présente le plus d’enjeux vis-à-vis de la pression de pêche à pied. Des éléments naturels supplémentaires tels que la présence d’une cuvette ou d’une mare permanente, d’une zone de gros blocs fixés ou encore le passage d’un banc de sable, sont également recherchés pour préciser les limites de la station d’étude.
La délimitation de la station champ de blocs est ensuite réalisée au GPS et reportée dans une cartographie générale.
Stratégie temporelle
lors des grandes marées (coefficients supérieurs à 90-95), 4 suivis sont préconisés chaque année, dans la mesure du possible, aux mêmes dates/périodes d'une année à l'autre ; une par saison lorsque le champ de blocs est fréquenté toute l’année, ou réparties entre l’automne et le printemps lorsque le champ de blocs est ciblé uniquement pour une espèce exploitée de manière saisonnière (exemple : ormeau en Bretagne).
Au printemps et en automne, l'idéal est de réaliser les observations la veille des suivis écologiques si ceux-ci sont prévus. Si cela n'est pas possible, le suivi est mis en place en même temps que des marées de comptage aux coefficients permettant d’accéder au champ de blocs les plus éloignés (hors marées de comptages collectifs où le coordinateur local est très mobilisé)
Le nombre de suivis à programmer ainsi que leur répartition dans le temps dépendent de la fréquentation moyenne du champ de blocs étudié et du nombre d’observateurs mobilisables. Ce nombre doit aboutir à l’observation annuelle de 30 à 40 pêcheurs à pied par champ de blocs étudié avec une représentativité de l’ensemble des profils de pêcheurs
Moyens humains et matériels
1 paire de jumelles ou une longue vue (grossissement x40) dans le cas d’observation éloignée, 1 carnet de terrain, 2 personnes par suivi : la première personne fait part de ses observations à la seconde qui prend les notes – 1journée par observation (préparation, observation, saisie des données) soit 4 jours par an au minimum (pour 4 observations)
Protocole de récolte
- Pratiquée au moment des grandes marées sur les champs de blocs (coefficients supérieurs à 95), une heure avant la basse mer et sur une durée de 2h environ (période d’émersion des champs de blocs).
En raison du nombre élevé de blocs pouvant être prospectés par un seul et même pêcheur, chaque binôme n’observe qu’un seul pêcheur à la fois. L’observation dure systématiquement 15 min quel que soit le mode de pêche (pêche continue pendant 15 min ou pêche entrecoupée de pauses) et quels que soient les déplacements du pêcheur dans le périmètre de la station d’étude et en dehors de ce périmètre. Par conséquent, l’observation d’un pêcheur ne débute pas forcément à son arrivée sur la station d’étude et ne s’arrête pas toujours au moment de son départ, en revanche, la durée d’observation est systématiquement notée (heure de début d’observation et heure de fin d’observation).
Tout déplacement du pêcheur à pied en dehors du périmètre de la station d’étude (ou temps de pause) est indiqué : heure de sortie de la station et heure de nouvelle entrée, si nouvelle entrée il y a, dans la station. Lorsque le pêcheur à pied sort du périmètre de la station d’étude dans le temps des 15 min d’observation, les blocs prospectés en dehors de ce périmètre ne sont pas recensés ; l’observation se poursuit mais dans l’objectif de savoir si le pêcheur à pied va revenir dans le périmètre de la station. En effet, la donnée en dehors du périmètre de la station n’est pas pertinente pour l’analyse croisée des données à l’échelle de la station d’étude.
Si le pêcheur à pied revient dans la station d’étude après en être sorti dans le temps des 15 min, le recensement des blocs prospectés reprend : l’heure de nouvelle entrée dans la station d’étude est alors indiquée.
Les informations suivantes sont enregistrées sur toute la durée d’observation :
- nombre de blocs retournés ou déplacés puis remis en place,
- nombre de blocs retournés non remis en place,
- nombre de blocs déplacés non remis en place
Dans la mesure du possible, les informations sur le profil du pêcheur sont également renseignées (sexe, classe d’âge, nb d’accompagnants, outils utilisés, voire espèces récoltées s’il est possible de les observer).
Référentiel(s) utilisé(s)
référentiels engins ESTAMP (basés sur référentiels nationaux SIH/FAO) ;
référentiels espèces ESTAMP (basés sur référentiels SIH/FAO ; TaxRef ; WorMS) ;
référentiel spatial ESTAMP
Base(s) de données utilisée(s)
ESTAMP (AFB) - https://estamp.afbiodiversite.fr/