Acquisition de données complémentaire DCSMM

Moyens humains et matériels
Moyens matériels : haveneau d'ouverture linéaire d' 1m et de maille 1mm, collecteur ou pince, sac, pot ou collecteur ajustable, congélateur ou solution de formaldéhyde diluée (4%)
Protocole de récolte

Deux paramètres sont ajoutés pour les suivis DCSMM, l'épifaune vagile et l'endofaune (Janson et al., 2018).

Epifaune vagile :

Afin d’échantillonner l’épifaune vagile à chaque point de suivi de l’herbier, trois traits d’haveneau d’une longueur unitaire de 10 m sont réalisés dans une lame d’eau de 15 à 50 cm. Les traits doivent être effectués à marée descendante en évitant soigneusement de rééchantillonner un secteur déjà visité.
L’haveneau préconisé a une ouverture linéaire d’un mètre et possède un filet d’une maille d’ouverture d’un millimètre. La surface unitaire d’échantillonnage (i.e., par trait) est de 10 m2.
L’extrémité du filet peut être fermée par une pince ou munie d’un système collecteur ajustable (Figure 1D à 1G). A la fin de chaque trait, le filet est sorti de l’eau puis soigneusement rincé afin de collecter les individus potentiellement accrochés aux mailles du filet. Il faudra veiller à rincer le filet par ses côtés ; le rinçage via l’ouverture du filet est totalement proscrit (ceci risquant d’ajouter au prélèvement des individus non‐collectés pendant le trait). L’extrémité du filet est ensuite ouverte afin de récupérer l’échantillon (en sac, en pot ou en collecteur ajustable). De retour au laboratoire, les échantillons d’épifaune sont conservés suivant deux méthodes selon que l’échantillon est analysé rapidement après récolte ou non :
(i) si les échantillons sont traités moins d’une semaine après l’échantillonnage, la congélation (‐40°C) est conseillée ;
(ii) si les échantillons ne peuvent pas être traités dans la semaine suivant l’échantillonnage, ils devront alors être conservés dans une solution de formaldéhyde diluée à l’eau de mer (concentration finale comprise entre 3,5 et 4,5%) et neutralisée au tétraborate de sodium.

Les specimens sont ensuite identifier à l'espèce puis mis en collection.

Endofaune :

A chaque point de suivi de l’herbier, trois prélèvements destinés à l’étude de la composition spécifique et l’abondance relative de l’endofaune sont effectués au moyen d’un carottier à main en PVC. Ses caractéristiques sont identiques à celles du carottier utilisé pour l’échantillonnage de la macrofaune benthique de substrat meuble du dispositif de surveillance DCE‐MIB (MacroInvertébrés Benthiques ; Garcia et al., 2014 ; Figure 2). Sa surface unitaire d’échantillonnage étant égale à 0,029 m2, la surface d’échantillonnage de l’endofaune par point de l’herbier est égale à 0,87m². Dans le cas où le sédiment est peu compact et afin de ne pas perdre une partie de l’échantillon au moment de son transfert en sac ou en tamis, des carottes de plus petit diamètre (diamètre interne = 113mm) peuvent être utilisées ; dans ce cas, ce sont 3x3 carottes par point de l’herbier qui seront réalisées, respectant ainsi la surface  d’échantillonnage (≈0,9m²/point). Il est important, dans le cadre de ce suivi, de toujours utiliser le même engin d’échantillonnage(e.g., même surface unitaire de prélèvement). Chaque carotte de sédiment est ensuite tamisée sur une maille de 1 mm avant d’être conservée dans une solution de formaldéhyde diluée à l’eau de mer (concentration finale comprise entre 3,5 et 4,5%) et neutralisée au tétraborate de sodium. Les specimens sont ensuite identifier à l'espèce puis mis en collection.

Lors de l’échantillonnage, il est recommandé d’effectuer les carottages :
‐ sur une vingtaine de cm de profondeur,
‐ dans un secteur non‐perturbé par le passage des opérateurs, en évitant notamment les zones prospectées lors de l’échantillonnage de l’épifaune vagile à l’haveneau.

Acquisition des données : herbiers de posidonie, PREI

Source des données
Le PREI est utilisé depuis 2014 dans le cadre de la DCE ; les données sont collectées via le réseau de suivi des herbiers de posidonie TEMPO (https://medtrix.fr/tempo-le-reseau-de-suivi-des-herbiers-a-posidonie/).
Stratégie spatiale
Le réseau TEMPO s’étend sur l’ensemble de la façade méditerranéenne française, bordée par les trois régions : Corse, Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) et Occitanie.
Au total, 125 sites de surveillance de la posidonie sont échantillonnés sur les trois régions dont 73 sites localisés en limite inférieure d’herbier et 52 sites à la profondeur intermédiaire.
Le PREI est calculé sur les 52 sites localisés à la profondeur intermédiaire (autour de 15 m).
Stratégie temporelle
Chaque site est échantillonné à la fin du printemps (mai-juin) tous les trois ans avec un décalage d’un an d’une région à une autre.
Moyens humains et matériels
Moyens humains : 2 plongeurs, 1 sécurité surface, 1 pilote.
Moyens matériels : 1 bateau, 2 appareils photo, 1 fiche terrain, 3 plaquettes A4, 2 quadrats de 40 × 40 cm, 2 fiches terrain, 1 filets avec grands sachets et ciseaux, sachets étiquetés, 1 glacière, pains de glace, 1 appareil photo, 1 mètre de couture, 1 règle métallique, 1 filet avec grands sachets et ciseaux, pains de glace, 2 quadrats de 10 × 10 cm.
Protocole de récolte

Cinq paramètres sont mesurés sur le terrain en plongée sous-marine :

  • Type et profondeur de la limite inférieure :

La profondeur de la limite d’extension la plus profonde est mesurée par les plongeurs à l’aide d’un profondimètre (une dizaine de mesures espacées de 1 à 5 m sont réalisées). Cinq types de limite sont considérés : progressive (P), franche – fort recouvrement (F+), franche – faible recouvrement (F-), clairsemée (C), régressive (R) (Tableau 1).

Tableau 1 : Type de limite inférieure et description associée (d’après Gobert et al. 2009).

  • Densité de faisceaux :

Le nombre de faisceaux est mesuré dans 20 quadrats de 40 × 40 cm jetés aléatoirement d’une hauteur de 1,5 m sans éviter les taches de sable.

  • Surface foliaire :

La surface foliaire (SF) est calculée sur 20 faisceaux de posidonies prélevés à la profondeur intermédiaire. Les faisceaux sont prélevés selon la méthode Non Destructive Shoot Method (NDSM ; Gobert et al. 2020). Cette méthode de prélèvement consiste à couper, aux ciseaux, le faisceau de feuilles au-dessus de la ligule pour en assurer la repousse ultérieure (100 % de taux de survie). Au laboratoire, les feuilles sont dénombrées, classées en fonction de leur âge pour chaque faisceau, et mesurées (longueur totale, largeur). On distingue trois âges :

- Feuille adulte dont la longueur est supérieure à 5 cm et qui présente une ligule (marque blanche en forme de demi-lune visible entre le limbe et la gaine) ;

- Feuille intermédiaire dont la longueur est supérieure à 5 cm ;

- Feuille juvénile dont la longueur est inférieure à 5 cm.

  • Charge épiphytaire :

La charge épiphytaire des feuilles est calculée sur les 20 faisceaux de posidonies prélevés à la profondeur intermédiaire. Au laboratoire, chaque feuille est grattée afin de retirer l’ensemble des épiphytes. Les feuilles et les épiphytes d’un même faisceau sont mis à sécher séparément à 70°C pendant 48h puis pesés au milligramme près.

Base(s) de données utilisée(s)
Bancarisation des données : Medtrix
Les données servant à calculer le PREI et utilisées dans le cadre de la DCE sont également bancarisées dans Quadrige² (Ifremer).

Acquisition des données : herbiers de posidonie, BiPo

Source des données
Le BiPo est calculé depuis 2015 ; les données sont collectées via le réseau de suivi des herbiers de posidonie TEMPO (https://medtrix.fr/tempo-le-reseau-de-suivi-des-herbiers-a-posidonie/).
Stratégie spatiale
Le réseau TEMPO s’étend sur l’ensemble de la façade méditerranéenne française, bordée par les trois régions : Corse, Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) et Occitanie.
Au total, 125 sites de surveillance de la posidonie sont échantillonnés sur les trois régions dont 73 sites localisés en limite inférieure d’herbier et 52 sites à la profondeur intermédiaire.
Le BiPo est calculé sur les 52 sites localisés à la profondeur intermédiaire (autour de 15 m).
Stratégie temporelle
Le suivi est réalisé à la fin du printemps (mai-juin), une fois tous les trois ans.
Moyens humains et matériels
Moyens humains : 2 plongeurs, 1 sécurité surface, 1 pilote.
Moyens matériels : 1 bateau, 2 appareils photo, 1 fiche terrain, 3 plaquettes A4, 2 quadrats de 40 × 40 cm, 2 fiches terrain, 1 filets avec grands sachets et ciseaux, sachets étiquetés, 1 glacière, pains de glace, 1 mètre de couture, 1 règle métallique, 1 filet avec grands sachets et ciseaux, pains de glace, 2 quadrats de 10 × 10 cm.
Protocole de récolte

Quatre paramètres sont mesurés sur le terrain en plongée sous-marine :

  • Type et profondeur de la limite inférieure :

La profondeur de la limite d’extension la plus profonde est mesurée par les plongeurs à l’aide d’un profondimètre (une dizaine de mesures espacées de 1 à 5 m sont réalisées). Cinq types de limite sont considérés : progressive (P), franche – fort recouvrement (F+), franche – faible recouvrement (F-), clairsemée (C), régressive (R) (Tableau 1).

Tableau 1 : Type de limite inférieure et description associée (d’après Gobert et al. 2009).

 

  • Densité de faisceaux :

La densité des faisceaux (nombre de faisceaux de feuilles vivantes par m²) est calculée dans 20 quadrats de 40 × 40 cm lancés aléatoirement et espacés de quelques mètres.

  • Surface foliaire :

Afin de ne pas prélever les faisceaux de feuilles in situ pour le mesurer la surface foliaire en laboratoire, et parce que cette surface foliaire est fortement corrélée à la longueur maximale du faisceau (des feuilles), cette dernière peut être mesurée in situ. La longueur des feuilles est réalisée sur 20 mesures prise aléatoirement sur des faisceaux distants de 1 à 5 m. La surface foliaire (SF) peut également être calculée en suivant le protocole du PREI.

Base(s) de données utilisée(s)
Bancarisation des données : Medtrix