Acquisition des données : prélèvement de maërl pour mesurer la vitalité des bancs

Source des données
Les données sont issues du suivi maërl PNMI.
Stratégie spatiale
Le suivi au sein du PNMI est réalisé sur trois sites présentant des bancs de maërl au niveau de l'archipel de Molène, en Baie de Douarnenez et Camaret. Au sein de chacun des sites, 20 points d'échantillonnage sont réalisés.
Stratégie temporelle
Les suivis sont réalisés deux fois par an, au printemps et à l'automne. Il faut compter une journée de travail à la mer par banc suivi. Les prélèvements doivent être effectués par beau temps et faible houle pour permettre le déploiement de la benne.
Moyens humains et matériels
Moyens humains : 3 agents.
Moyens matériels : bateau avec système de mise à l’eau de la benne, benne de prélèvement Van Veen de 0,1 m², carottier carré inox 1/64éme m², bac type bac de criée pour réceptionner l’échantillon et étaler les 0,1 m², tamis, pissette d'eau de mer, sac plastique portant le numéro du site et la date, grille de tri de 100 cm².
Protocole de récolte
  • Prélèvement des échantillons

Les prélèvements sont effectués à l’aide d’une benne Van Veen sur environ 20 points d’échantillonnage par banc. Ces prélèvements sont répartis en prospectant toute la zone potentielle de développement du banc d’après la carte de localisation des bancs.

La benne remontée à bord est déposée dans une caisse, le maërl est ensuite étalé sur une surface de 1/10 m² (surface de la benne Van Veen). Au hasard sur cette surface, un prélèvement de 156,25 cm² (1/64ème m²) est isolé à l’aide d’un carottier inox carré. Cet échantillon est conditionné dans un sac plastique numéroté et daté. Lorsque l’échantillon est nul ou trop peu important pour y prélever une carotte, un second prélèvement est effectué. L’échantillon le plus pertinent est conservé. Lorsque la surface de l’échantillon n’est pas suffisante pour prélever la carotte, l’ensemble de l’échantillon est placé dans le sac annoté.

Une fiche terrain est établie pour chaque sortie précisant :

- la description des conditions météorologiques ;

- la description des conditions de prélèvement est notamment indiquée si l’absence d’échantillon est due à de mauvaises conditions météorologiques ou à deux réplicats infructueux.

Si les échantillons ne sont pas immédiatement triés, il faut les congeler.

  • Tri des échantillons

Chaque échantillon est trié en isolant les brins vivants. Les thalles vifs sont ensuite disposés sur une feuille de papier où est dessinée une grille de tri de 15 cm × 15 cm découpée en 100 carrés de 1,5 cm de côté qui permettra une évaluation statistique du taux de maërl vivant/mort. Le tri s’effectue d’après la couleur des brins : blanc = mort ou rouge/rose/orange = vivant. (Si absence de maërl, noter « 0 »). Les résultats sont exprimés en nombre de carrés remplis par le maërl vivant.

Base(s) de données utilisée(s)
Pôle géomatique – Agence des aires marines protégées - OFB.

Acquisition des données : photoquadrats sur bancs de maërl

Source des données
PNRA
Stratégie spatiale
Le suivi a été mené sur 31 sites en rade de Brest dans le périmètre de la zone Natura 2000 FR 530046.
Stratégie temporelle
Une fois par an de janvier à mars. Après mars, le développement des macroalgues annuelles est trop important.
Moyens humains et matériels
Moyens humains : 2 plongeurs, 1 sécurité surface, 1 pilote.
Moyens matériels : embarcation légère, matériel de plongée, 2 photoquadrats de 0,1 m², 2 appareils photo professionnels muni de 2 torches chacun, transect de 10 m ou bout de 10 m, parqués au début et à la fin par des bouées.
Protocole de récolte

Le protocole est déployé en plongée sous-marine et s'effectue par la prise de photographies sous-marines à l'aide de photoquadrats. Afin d’éviter des biais d’échantillonnage lors du choix des quadrats, un protocole d’échantillonnage (Figure 1) a été mis en place.

Figure 1 : Protocole d'échantillonnage pour la prise d'images (Bizien et al., 2024).

Sur un banc de maërl, un bout de 10 mètres est fixé au sol à l’aide de piquets, rendus visibles avec des bouées flottantes. Tous les mètres le long de ce bout, un quadrat de 0,1 m² est posé alternativement à droite et à gauche. Le plongeur se place au-dessus du quadrat, à une distance telle à avoir au maximum le quadrat dans le cadre de la photographie, c’est-à-dire que les bords du quadrat doivent au maximum se rapprocher des limites de l’image, sans jamais que ce quadrat ne les dépasse. Au total, un minimum de 10 images sont à effectuer pour un site, il est cependant préconisé d’en prendre une de plus au cas où, lors de l’analyse, une image soit inutilisable (floue, nuage de sédiment, ombre, …).

Les images sont analysées par le logiciel Image J (Ferreira & Rasband, 2012) selon la méthodologie préconisée par le rapport méthodologique Tauran et al. (2023). Les paramètres suivants sont mesurés : recouvrement (maërl vivant, maërl mort, sédiment, faune, flore, cyanobactéries, ...), abondance des espèces de faune, surface par espèce d'algues.