Etude de la faune (non utilisé dans le calcul de l’indicateur)

Protocole de récolte

Sont dénombrés les algues et les invertébrés fixés au sein des 10 quadrats de l’infralittoral supérieur (niveau 2) au -3 m C.M. (ou à défaut entre 0 et -3 m C.M.), ainsi que dans 10 quadrats dans le circalittoral côtier (niveau 4). Pour les espèces encroutantes, noter le pourcentage de recouvrement (espèces dont le recouvrement est supérieur à 1%). Les espèces dont on peut individualiser les individus seront dénombrées. La faune et la flore étant très imbriquées, il est nécessaire d’étudier également la flore du circalittoral côtier. Pour le circalittoral, il est nécessaire de dénombrer toutes les algues tandis que dans l’infralittoral, seules les espèces caractéristiques, opportunistes ou structurantes seront dénombrées.

Si aucune des 3 bathymétries -3 m C.M., -8 m C.M. et -13 m C.M ne se situe dans le circalittoral côtier, il sera nécessaire d’en définir une autre qui sera conservée dans les futurs suivis. Il sera donc préférable de choisir cette bathymétrie dans la zone médiane de la ceinture.

Caractéristiques et état des stipes de Laminaria hyperborea

Protocole de récolte

Cette note repose sur 2 sous-indices : la longueur moyenne des stipes de Laminaria hyperborea d’une part et la surface moyenne des épibioses d’autre part. Pour chacun de ces paramètres, il existe deux barèmes, fonctions du niveau.

Il s’agit d’effectuer ces relevés sur 10 stipes représentatifs, choisis de manière aléatoire dans chacun des niveaux (10 stipes dans les niveaux 1-2 et 10 stipes dans le niveau 3), si cette laminaire y est dominante et bien représentée. L’échantillonnage ne concerne pas les individus juvéniles (taille inférieure à 1 cm).

Pour chaque stipe de Laminaria hyperborea, sont relevés :

- La longueur totale du stipe (du début de la lame au début du crampon) ;

- La surface moyenne occupée par l’ensemble des épibioses. Il s’agit d’estimer la surface occupée par l’ensemble des épibioses dans un plan : [hauteur le long du stipe] x [la largeur perpendiculairement au stipe] x2 (si les épibioses sont développés sur tout le pourtour du stipe) ;

- La longueur totale occupée par les épibioses (début et fin de la zone occupée par les épibioses par rapport au début du crampon) ;

- Identifier les 5 espèces les plus représentées pour chaque stipe.

Pour chaque stipe, la surface totale des épibioses est rapportée à la longueur totale épiphytée du stipe pour obtenir une surface totale par mètre linéaire de stipe épiphyté. On calcule ensuite la moyenne sur les 10 stipes pour obtenir la surface moyenne des épibioses.

Richesse spécifique totale

Protocole de récolte

La richesse spécifique totale est déterminée sur 2,5 m² (10 quadrats) pour l’étage infralittoral supérieur (niveaux 1-2) et sur 2 m² (8 quadrats) pour l’étage infralittoral inférieur (niveau 3). La diversité floristique correspond au nombre total de taxons recensés au sein de la surface d’échantillonnage correspondant au niveau. Pour les espèces difficiles à identifier in situ, un échantillon peut être collecté et mis en alguier.

Composition spécifique

Protocole de récolte

Les espèces sont dénombrées dans les quadrats : 10 quadrats pour l’infralittoral supérieur et 8 quadrats pour l’infralittoral inférieur.

1) Espèces caractéristiques

Il s’agit de dénombrer les espèces caractéristiques au sein de l’infralittoral supérieur et de l’infralittoral inférieur. Pour consulter les listes d’espèces caractéristiques, se référer à Derrien-Courtel & Le Gal (2022).

2) Espèces opportunistes

Ces espèces sont comptabilisées en nombre d’individus et une note est attribuée selon leur densité totale. Les espèces prises en compte sont les mêmes pour les niveaux 1-2 et 3 ainsi que pour les 3 écorégions, exception faite de Codium spp. et Cladophora spp. qui sont considérées comme opportunistes pour le Pays Basque (Tableau 3).

Tableau 3 : Listes des espèces opportunistes (Derrien-Courtel & Le Gal 2022).

3) Présence d’espèces indicatrices de bon état écologique

Pour chaque écorégion, deux espèces sont définies comme indicatrices d’un bon état écologique. Pour l’écorégion Pays de Loire-Manche occidentale et l’écorégion Manche orientale, ces espèces sont deux algues brunes : la laminaire Laminaria digitata et Padina pavonica. Pour l’écorégion pays basque, il s’agit de la rhodophycée Gelidium corneum et de Padina pavonica. Lorsque l’une ou l’autre de ces deux espèces indicatrices est présente, un point est ajouté à la moyenne des deux sous-indices « espèces caractéristiques » et « espèces opportunistes » pour l’infralittoral supérieur uniquement.

Composition et densité des espèces définissant l’étagement

Protocole de récolte

La présence et la densité de ces espèces sont relevées au niveau des quadrats positionnés dans les ceintures de niveaux 1-2 par comptage des pieds au sein de 10 quadrats. Les espèces à dénombrer sont présentées dans le Tableau 2.

Tableau 2 : Espèces définissant l'étagement (Derrien-Courtel & Le Gal 2022).

Limites d’extension en profondeur des différentes ceintures algales (DCE-2 partiel)

Protocole de récolte

Les limites d’extension en profondeur des différentes ceintures algales (profondeur par la suite corrigée et rapportée au zéro des cartes marines du SHOM) sont relevées du fond vers la surface. A chaque limite de ceinture algale, la profondeur, l’heure et la date sont systématiquement notées.

Les limites des ceintures algales sont définies par rapport à la présence/absence et l’abondance des algues de référence (Tableau 1).

Le relevé des limites d’extension en profondeur des différentes ceintures algales permet de connaître la profondeur atteinte par les niveaux 1-2 (= zone à laminaires ou grandes algues brunes denses), le niveau 3 (= zone à laminaires ou grandes algues brunes clairsemées) et le niveau 4 (= zone sans laminaires ni grandes algues brunes structurantes, mais avec encore des algues dressées).

La limite entre la frange infralittorale (ceinture facultative de niveau 1 à Laminaria digitata ou Padina pavonica) et l’infralittoral supérieur n’a pas besoin d’être déterminée et on considère une seule ceinture (N1-2), en regroupant donc ces deux horizons. Toutefois, la présence des espèces Laminaria digitata ou Padina pavonica doivent être notée.

Tableau 1 : Présentation des différentes ceintures algales suivant le type de site (Le Gal & Derrien-Courtel 2022).

Acquisition des données : suivi DCE-Benthos Macroalgues subtidales

Source des données
Initialement, les données utilisées proviennent des suivis du REBENT Bretagne stationnel. Aujourd’hui la collecte des données repose principalement sur le réseau DCE-Benthos Macroalgues subtidales (et faune associée).
Stratégie spatiale
En 2024, 44 sites répartis sur les façades Atlantique e Manche - Mer du Nord sont suivis pour l’élément de qualité « Macroalgues subtidales ».
Les sites d’études doivent présenter des platiers subtidaux rocheux (en dessous du zéro hydrographique).
Stratégie temporelle
Suivi annuel des limites de ceintures, de la densité et de la diversité de la strate arbustive sur les sites dits « sensibles » (DCE-2 partiel).
Suivi triennal pour le protocole complet (DCE-2 complet).
Les échantillonnages ont lieu de préférence de mi-mars à mi-juillet (période de développement optimal des algues).
Moyens humains et matériels
Moyens humains : 2 plongeurs, 1 sécurité surface, 1 pilote.
Moyens matériels : bateau, transect, GPS, bouées de balisage, quadrats de 0.25 m², piluliers.
Protocole de récolte
  • Positionnement du transect :

Un transect est positionné au niveau de la pente qui présente :

1) la dénivellation la plus rapide afin que le transect ne soit pas trop long ;

2) le nombre maximum de ceintures, donc l’apparition la plus tardive possible du fond sédimentaire.

Le positionnement du transect est relevé par un GPS et deux bouées de surface sont positionnées au début et à la fin de celui-ci.

  • Mesures in situ au sein des ceintures algales :

Les mesures qualitatives et quantitatives sont réalisées in situ sur des quadrats de 0,25 m2, et se font au niveau de l’infralittoral (infralittoral supérieur et infralittoral inférieur) et du circalittoral côtier. Pour chaque ceinture il est privilégié de réaliser un échantillonnage à l’une des trois profondeurs fixes (-3m C.M., -8m C.M. et -13m C.M.) si elles s’y trouvent et sinon au milieu des ceintures (prendre soin de noter cette profondeur pour les suivis ultérieurs). Les relevés ne concernent que les espèces fixées sur le substrat rocheux.

  • Échantillonnages :

L’échantillonnage de chaque ceinture est réalisé à l’aide de 10 quadrats pour l’infralittoral supérieur, 8 quadrats pour l’infralittoral inférieur et 10 quadrats pour le circalittoral côtier.

Les quadrats sont positionnés de manière aléatoire, au plus près de la bathymétrie ou au milieu de la ceinture, et au plus près du transect (tout en évitant les failles, les pentes abruptes et le sédiment).

Les paramètres suivis sont les suivants :

- Limite d’extension en profondeur des différentes ceintures algales ;

- Composition et densité des espèces définissant l’étagement ;

- Composition spécifique (nombre d’espèces caractéristiques, densité d’espèces opportunistes, présence d'espèces indicatrices de bon état écologique) ;

- Richesse spécifique totale ;

- Caractéristiques et état des stipes de Laminaria hyperborea ;

- Etude de la faune ;

- Structure des populations d’algues arbustives pérennes.

L'ensemble des mesures réalisées pour un site présentant un infralittoral inférieur profond est synthétisé sur la Figure 1.

Figure 1 : Synthèse de l’échantillonnage à réaliser selon le protocole DCE-2 dans le cas d’un site à infralittoral inférieur profond (Derrien-Courtel & Le Gal 2022).

Base(s) de données utilisée(s)
Données bancarisées dans la base de données Quadrige².