Acquisition des données : suivi REEHAB

Source des données
Les données sont acquises dans le cadre du réseau REEHAB, pour répondre aux exigences de la DCSMM au niveau de la façade Atlantique Manche/Mer du Nord. L'acquisition des données est coordonnée par l'Ifremer. Les données sont bancarisées dans Quadrige (Ifremer).
Stratégie spatiale
Le réseau de suivi REEHAB comprend 16 sites de suivi en 2024. Les sites correspondent à des estrans sablo-rocheux, présentant une plateforme rocheuse entrecoupée d'enclaves sableuses. La présence de sable fin à grossier est nécessaire pour la construction des tubes des hermelles. L’espèce S. aveolata se développe dans les modes hydrodynamiques battus ou semi-battus et plus rarement en mode abrité.
Stratégie temporelle
Le suivi se déroule deux fois par an durant les grandes marées d'équinoxe (février/mars et août/septembre) pour avoir une appréhension saisonnière de l'évolution de l’état de santé des formations récifales.
Moyens humains et matériels
Moyens humains : dans l’idéal 4 agents pour permettre une mise en place plus facile des quadrats fixes. Le travail se répartit entre les prises photos de chaque quadrat, les relevés des paramètres au sein des mailles et les relevés des sondes de températures.
Moyens matériels : 1 quadrat souple le 5 × 5 m (25 m²) divisé en 25 sous-quadrats d'1 m², 4 anneaux, 20 crochets ou pitons en acier inoxydable A4, cheville ou scellement chimique pour mettre en place les 5 quadrats fixes, fiches de notation formatées (www.hermelles.fr/Medias/Suivi-scientifique) et imprimées sur papier indéchirable, appareil photo, sondes de température spécifique (précisé dans la section protocole de récolte).
Protocole de récolte

Une attention particulière doit être portée à chaque étape de la prise de mesure pour ne pas endommager le récif biogénique par le piétinement.

  • Mise en place des quadrats fixes :

Les mesures sont réalisées au sein d'un quadrat fixe de 25 m², placé grâce à des anneaux situés à chaque angle et à la mise en place de 4 crochets ou pitons scellés à la roche mère par une cheville ou un scellement chimique. A chaque campagne, le quadrat devra être positionné exactement à la même place. Le quadrat est divisé en 25 sous quadrats de 1 m² identifiés par une lettre correspondant à la ligne (A à E) et un numéro de colonne (1 à 5). Un site de suivi se compose de 5 quadrats fixes placés au niveau de la mi-marée au centre des bioconstructions et situés à moins de 100 m les uns des autres.

  • Collecte des données - Remplissage des feuilles terrain :

Les données sont collectées pour chaque sous-quadrat en suivant la feuille terrain (Figure 1).

Au sein du site, les données concernent les paramètres généraux tels que : la description du substrat, les algues dominantes, l'estimation du nombre de patelles et l'état du site et des crochets si l'installation nécessite un entretien.

Au sein de chaque sous quadrats, les données sont complétées en renseignant la grille de la fiche terrain (Figure 1). Ces paramètres concernent les substrats principaux disponibles pour les hermelles, la surface couverte par les Sabellaria, la hauteur maximale des bioconstructions, la couverture des algues vertes et brunes ainsi que le nombre d'huîtres et de moules.

Figure 1 : Extrait de la fiche terrain pour la collecte des données lors des suivis ReeHab (Dubois et al., 2020)

Un exemple de remplissage des fiches est présenté en Figure 2.

Figure 2 : Exemple de remplissage de feuille terrain pour 3 sous-quadrats (Dubois et al., 2020)

  • Collecte des données - photographies :

Une fois la feuille terrain complétée, chaque sous-quadrat de 1 m² doit être photographié en suivant toujours de même ordre, de A1 à A5 jusqu'à E& à E5. Les photos seront ensuite bancariser en suivant la numérotation de 1 à 25  en suivant l'ordre de la prise de photographie.

  • Collecte des informations relatives à la température :

Sur chaque site de suivi, des sondes de température sont placées afin d’enregistrer la température avec une fréquence élevée. Les données collectées permettent de calculer des températures moyennes (journalières, saisonnières, annuelles) mais également de retrouver des évènements extrêmes comme des périodes froides (cold spells) ou des vagues de chaleur (heat waves). La température est une variable fondamentale de l’environnement, surtout pour les espèces intertidales. Les analyses des données collectées permettent de déceler automatiquement les périodes immergées et émergées des sondes.

Les sondes nécessitent une installation initiale facile mais doivent être placées en respectant certaines règles. Elles sont fabriquées par la société Electric Blue CRL, qui est portée par des partenaires du projet REEHAB (notamment Fernando Lima et Rui Seabra, http://www.electricblue.eu). Les préconisations pour l'installation sont précisées par Dubois et al., 2020.

Base(s) de données utilisée(s)
Les données sont bancarisées dans Quadrige 2 (Ifremer)
Consignes de saisie : https://archimer.ifremer.fr/doc/00759/87105.

Acquisition des données - suivi des ceintures de macroalgues des estrans marins

Source des données
Depuis 2008, les données sont acquises au titre de la DCE dans les MEC pour le sous-élément de qualité macroalgues intertidales.
Stratégie spatiale
L’indicateur est suivi sur un total de 27 masses d’eau côtière le long des façades Atlantique et Manche-Mer du Nord.
Stratégie temporelle
La période d'échantillonnage s'étend de mai à juillet, une fois tous les trois ans.
Il est cependant recommandé par la coordination nationale DCE de déployer ce protocole une fois tous les trois ans à deux saisons, au printemps et à l’automne (Ar Gall & Le Duff 2020).
Moyens humains et matériels
Moyens humains : 2 agents formés à la taxonomie des macroalgues.
Moyens matériels : 1 grand quadrat 1,65 × 1,65 m, 3 petits quadrats de 33 cm × 33 cm, carnet de notation.
Protocole de récolte

Les mesures sont effectuées au sein des six ceintures (dans le cas de la Bretagne) :

1. Ceinture à Pelvetia canaliculata (Pc)

2. Ceinture à Fucus spiralis (Fspi)

3. Ceinture à Ascophyllum nodosum/Fucus vesiculosus (An/Fves)

4. Ceinture à Fucus serratus/Rhodophyta (Fser)

5. Ceinture à Himanthalia elongata/Bifurcaria bifurcata/Rhodophyta (He/Bb)

6. Ceinture à Laminaria digitata/Laminariales (Ld)

[Une adaptation des ceintures suivant le secteur biogéographique est réalisée (cf. Côte Basque : de Casamajor et al., 2022).]

Les couvertures de macroalgues sont mesurées au niveau de trois points fixes de 1,65 m × 1,65 m par ceinture. Au sein de ces points fixes, trois quadrats aléatoires de 33 cm x 33 cm sont disposés. Au total, 9 quadrats et 0,9 m2 sont suivis pour chacune des ceintures.

  • Couverture des macroalgues :

Le protocole est comparable à celui développé pour les ceintures de macroalgues intertidales des MET (protocole indicateur ABER). La couverture végétale globale (toutes algues confondues) est déterminée dans chaque ceinture (en % de recouvrement).

  • Nombre d'espèces caractéristiques :

Les espèces caractéristiques de chacune des 6 ceintures sont listées dans Ar Gall et al. (2016) (Tableau 1) et seules celles représentant une couverture moyenne supérieure à 2,5 % sont prises en compte. Au sein de chaque ceinture, le nombre d’espèces caractéristique est mesuré dans chaque quadrat.

Tableau 1 : Exemple de liste des espèces caractéristiques de macrophytes pour les côtes “Poitou-Charentes” (Bazin et al., 2022 d'après Ar Gall et al., 2016)

  • Couverture des espèces opportunistes :

La couverture globale des espèces opportunistes est mesurée dans chaque ceinture au sein des quadrats.

Dans les 9 quadrats par ceinture, les espèces opportunistes sont les suivantes :

- Phaeophyceae : Ectocarpales (Ectocarpaceae : Ectocarpus spp., Pylaiella spp., Hincksia spp.).

- Chlorophyta : Enteromorpha/Ulva compressa, Enteromorpha ramulosa (Ulva clathrata), Ulva spp.

- Rhodophyta: Ceramium spp., Polysiphonia spp. (hormis P. lanosa et P. elongata), Boergeseniella spp.

- Microalgues coloniales (biofilm) : Diatomées (épiphytes ou épilithes)

Les listes des espèces caractéristiques et opportunistes sont adaptées suivant le secteur biogéographique (cf. Côte Basque : de Casamajor et al., 2022).

Base(s) de données utilisée(s)
Les données sont intégrées à la base de données Quadrige²

CCO - Macroalgues intertidales (MEC)

L’indicateur CCO (Cover - Characteristic species - Opportunistic species) est l’indicateur réglementaire mobilisé au titre de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE, 2000/60/CE) pour évaluer l’élément de qualité