Source des données
L’acquisition des données peut être réalisée par :
(i) L’acquisition des données sur le terrain selon la méthodologie préconisée ;
(ii) L’utilisation de données existantes préalablement collectées ;
(iii) Le « dire d’expert ».
Si les données ne sont pas complètes selon un type d’acquisition, il est possible de faire appel à l’ensemble de ces trois types d’acquisition pour évaluer l’écosystème. Nous en tiendrons compte par la suite dans le calcul de l’indice de confiance.
Moyens humains et matériels
Moyens humains : 2 plongeurs, 1 sécurité surface, 1 pilote.
Moyens matériels : 1 bateau, 1 appareil photo, quadrats de 1 m² ou 0.25 m², 1 planche photo d’aide à l’identification des espèces.
Protocole de récolte
L’acquisition des données sur le terrain selon la méthodologie préconisée est effectuée en plongée en scaphandre autonome. Le temps de travail en plongée dépend de la profondeur des grottes explorées. Sur la base moyenne de 40 min de travail en plongée entre 10 et 20 mètres de profondeur et 20 min de travail entre 30 et 40 mètres de profondeur, nous estimons qu’il faut entre 4 et 8 plongées pour réaliser la totalité des mesures dans un site. Ainsi, en respectant les règles de sécurité pour la plongée hyperbare professionnelle (p. ex. 2 plongées maximum par jour et par personne), pour une grotte dont la profondeur est supérieure à 20 m, il faudra 1 jour de travail à 2 plongeurs professionnels ou 0,5 journée de travail à 4 plongeurs. Au total, 3 protocoles sont mis en œuvre pour étudier les grottes sous-marines :
1. Observations in situ et photographie qui serviront à évaluer le nombre de strates des filtreurs et des suspensivores (compartiments 1, 2 et 3), lister les espèces détritivores et omnivores (compartiment 4), les carnivores caractéristiques (compartiment 6), et les carnivores associés (compartiment 7) ;
2. Des quadrats photo de 1 m² qui seront analysés pour le recouvrement des suspensivores et des filtreurs (compartiments 1, 2 et 3), des Cliona sp. (compartiment 4) et le recouvrement de la matière organique benthique (compartiment 9) ;
3. Des comptages de détritivores et omnivores d’une espèce durant 5 minutes dans toute la grotte (compartiment 4), des comptages des cérianthes à l’entrée de la grotte (compartiment 7) et une évaluation semi-quantitative des mysidacés dans la grotte (compartiment 5).
Ce travail est composé à la fois de méthodes simples à mettre en œuvre (e.g. quadrats photo, dénombrement des cérianthes) et des méthodes nécessitant des connaissances en biologie marine ainsi qu’un entraînement indispensable (e.g. reconnaissance d’espèces).
Tableau 1. Méthodologie d’acquisition des données de terrain pour l’évaluation des compartiments fonctionnels des grottes sous-marines. La difficulté d’acquisition des paramètres est signalée par les étoiles (*** : difficile, nécessité d’un entraînement et de connaissances scientifiques ; ** : moyennement difficile ; * : facile) (Ruitton et al., 2017).
